HPV
Comprendre le HPV : Définition et Transmission du papillomavirus
Symptômes et Diagnostic du HPV
Prévention et Gestion : Vaccination, Dépistage et Traitements du HPV
Définition
Le papillomavirus humain, aussi appelé HPV (pour Human Papillomavirus) est un virus courant qui touche tout le monde, hommes comme femmes.
On peut le contracter à partir des premiers rapports sexuels puis tout au long de sa vie sexuelle active.
Pas de panique : une grande majorité des infections au papillomavirus sont bénignes et disparaissent d’elles-mêmes grâce au système immunitaire.
Que l’on se rassure également : attraper un HPV n’est pas rare et ça n’implique pas nécessairement qu’un partenaire vous ait trompé.
En effet, le virus peut-être “dormant” et ne pas manifester de symptômes pendant des années.
Il existe plus de 200 types de papillomavirus.
Certains sont dits à bas risque et peuvent provoquer des verrues (sur la peau ou les parties génitales par exemple).
D’autres, plus rares et à haut risque, sont associés à des cancers, notamment celui du col de l’utérus, de l’anus et de la gorge.
Le HPV se transmet par contact direct avec la peau ou les muqueuses.
La propagation se fait donc lors de rapports sexuels, (même sans pénétration), mais aussi par contact cutané.
Pour se protéger du papillomavirus :
- La vaccination est très efficace contre les types de papillomavirus les plus risqués.
- Pratiquer des dépistages réguliers, comme le frottis pour les femmes, afin de détecter tout changement précoce qui pourrait évoluer vers un cancer.
- L’usage de préservatifs aide également à réduire les risques.
Mieux comprendre le HPV avec des données chiffrées
- 80 % des adultes sont infectés par un HPV au cours de leur vie.
- 4ᵉ cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde, le cancer du col de l’utérus représente une cause majeure de morbidité.
- 600 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année dans le monde.
- 300 000 décès dus à ce cancer sont enregistrés chaque année, dont 90 % dans les pays à faibles revenus.
- Plus d’1 homme sur 5 dans le monde serait porteur d’un HPV à haut risque.
- 1 femme sur 3 entre l’adolescence et le début de la vingtaine est infectée par un HPV génital.
- 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et 1 000 décès sont enregistrés chaque année en France.
- 95-100 % des cas de cancer du col de l’utérus sont attribuables à une infection durable par HPV, avec 70 % des cas causés par les HPV16 et HPV18.
- 90 % des infections à HPV disparaissent spontanément en moins de 2 ans grâce au système immunitaire.
- Entre 5 et 20 ans peuvent s’écouler entre l’infection et le développement de cellules cancéreuses. Chez 3 à 10 % des femmes infectées, l’infection persiste, augmentant considérablement le risque de cancer.
(Source : Institut Pasteur)
Les 10 grands symptômes du prolapsus
Les symptômes du papillomavirus humain (HPV) varient en fonction du type de virus contracté et de la zone touchée.
Dans la plupart des cas, le papillomavirus ne provoque aucun symptôme visible, ce qui peut rendre son dépistage difficile sans examens médicaux spécifiques.
Voici les symptômes possibles :
- Aucun symptôme (infection silencieuse)
- La majorité des infections à HPV sont asymptomatiques.
- Le virus peut être éliminé naturellement par le système immunitaire sans que la personne s’en rende compte.
2. Symptômes bénins : les verrues cutanées
- Souvent liées à des types de papillomavirus non sexuellement transmissibles.
- Elles apparaissent sur les mains, les pieds, ou d’autres parties du corps.
- Symptômes bénins : Verrues génitales (condylomes) :
- Petites excroissances (plates ou en relief qui varient en taille) sur ou autour :
– des organes génitaux,
– de l’anus,
– de la région pubienne,
– de la bouche. - Elles peuvent être uniques ou groupées, de couleur chair, indolores et gênantes ou irritantes.
4. Symptômes respiratoires : Papillomatose respiratoire récurrente
Formation de verrues dans les voies respiratoires.
Peut provoquer une gêne respiratoire ou des modifications de la voix.
Il s’agit d’un symptôme rare du HPV.
5. Symptômes liés aux lésions précancéreuses (Dysplasie)
Certains types de papillomavirus à haut risque peuvent provoquer des modifications des cellules (que l’on appelle dysplasies) qui, sans traitement, peuvent évoluer en cancers.
Ces changements cellulaires sont généralement asymptomatiques au début.
Symptômes liés aux lésions précancéreuses, au niveau du col de l’utérus
Pour les femmes, le HPV peut provoquer des modifications au niveau du col de l’utérus, détectables par un test Pap.
Ces changements peuvent être précoces et asymptomatiques.
Puis, peuvent évoluer en :
saignements anormaux (en-dehors des règles ou après un rapport sexuel),
douleurs pelviennes,
pertes vaginales inhabituelles.
Symptômes liés aux cancers (col de l’utérus, anus, gorge, bouche, pénis, vulve, vagin) :
Douleurs, saignements ou excroissances dans la zone touchée.
Difficultés à avaler ou mal de gorge persistant (cancer oropharyngé).
Les étapes du diagnostic
Voici l’ensemble des diagnostics possibles pour le papillomavirus humain (HPV) en France :
1Principales étapes du diagnostic du HPV
- Frottis cervical (test de dépistage) : Prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus pour détecter des anomalies cellulaires.
- Examen cytologique : Analyse microscopique des cellules prélevées lors du frottis pour identifier des anomalies.
Tests de détection du HPV : Identification de la présence de types de papillomavirus à haut risque dans les cellules cervicales.
2 Étapes complémentaires selon les résultats
- Colposcopie : Examen visuel du col de l’utérus à l’aide d’un instrument grossissant, si des anomalies sont détectées (lésions précoces).
- Biopsie : Prélèvement de tissu du col de l’utérus pour une analyse approfondie en cas d’anomalies détectées lors de la colposcopie.
3 Autres examens :
Échographie : Utilisée pour évaluer des masses pelviennes ou des anomalies structurelles, bien que ce ne soit pas un diagnostic direct du HPV.
Gestion de l’HPV
La gestion du papillomavirus en France est scindée en deux étapes. (La troisième est nouvelle).
- La première, avec la vaccination.
- La deuxième, avec le dépistage.
- La troisième, avec un protocole de soin sur mesure, proposé par le Pôle de Santé Intime Care.
1. La vaccination contre le papillomavirus (HPV)
La vaccination contre le papillomavirus humain est recommandée pour tous les jeunes, filles et garçons, dès l’âge de 11 ans. Elle vise à protéger contre les infections, qui peuvent entraîner des cancers, notamment celui du col de l’utérus.
Recommandations générales :
- Âge recommandé : Vaccination conseillée entre 11 et 14 ans, avec deux doses espacées de cinq mois.
- Rattrapage : Pour ceux qui n’ont pas été vaccinés à 14 ans, un rattrapage est recommandé pour les jeunes de 15 à 19 ans, nécessitant trois doses.
Recommandations particulières :
- Enfants candidats à une transplantation d’organe : Vaccination dès l’âge de 9 ans jusqu’à 19 ans.
- Jeunes immunodéprimés : Vaccination recommandée jusqu’à 19 ans.
- Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes : Vaccination recommandée jusqu’à 26 ans.
2.Le dépistage
Le programme de dépistage du cancer du col de l’utérus cible toutes les femmes asymptomatiques, âgées de 25 à 65 ans. Pour en savoir plus, voir plus haut, sur cette page, “Les étapes du diagnostic de l’HPV”.
Le Protocole LAC
Laser et / ou chirurgie sans hospitalisation
- Vaporisation laser des condylomes et CIN1 (Cervical Intra épithélial Neoplasia de grade 1)
Procédure médicale qui utilise un laser pour détruire les cellules anormales du col de l’utérus, favorisant ainsi la guérison. - Chirurgie sans hospitalisation
Que l’on appelle également “ Office Surgery” c’est-à-dire, une chirurgie hors bloc.
Le nombre de séances estimées
- Laser :
- Chirurgie : x heure.s
L'ensemble des bénéfices en lien avec les machines / interventions thérapeutiques
- Moins invasive : Ces procédures sont moins invasives que les chirurgies classiques, ce qui réduit le risque de complications et augmentent la capacité de récupération.
- Diminution des risques de récidive : Le laser permet d’éliminer efficacement les cellules anormales, réduisant les risques de récidive ou de progression vers un cancer.
- Amélioration de la qualité de vie : Ces traitements permettent de traiter les symptômes de manière plus rapide, notamment les condylomes et dysplasies, ce qui améliore la qualité de vie des patientes.
- Réduction du risque de cancer : L’élimination des lésions précancéreuses, comme le CIN1, contribue à prévenir l’évolution vers un cancer du col de l’utérus.
Les effets secondaires potentiels
- Douleur ou inconfort léger : Un léger inconfort ou une douleur dans la zone traitée est possible, surtout pendant les premiers jours suivant l’intervention.
- Saignements vaginaux : Il peut y avoir des saignements légers ou des pertes vaginales après la procédure, qui sont généralement temporaires.
- Réactions cutanées : Dans le cas de l’utilisation du laser sur les condylomes externes, des irritations ou des réactions cutanées locales peuvent survenir.
La réassurance
- Moins de douleurs : En comparaison avec des interventions plus lourdes, les douleurs sont généralement minimes et bien contrôlées.
- Plus de précision : Le laser et la chirurgie permettent une intervention très ciblée, réduisant le risque d’endommager les tissus sains environnants.
Les contre-indications :
- Grossesse
- Pacemaker
La prise en charge :
Le Docteur Mandon est conventionné secteur 2.
De fait, la grande majorité des protocoles qui vous sont proposés peuvent bénéficier d’une prise en charge CPAM et / ou Mutuelle.
Retenez bien, que chaque protocole proposé par le Docteur Mandon est unique.
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Origine de l’HPV
Des recherches menées par le CNRS en 2016, et en particulier par le Directeur de recherche Ignacio Bravo, ont révélé des origines inattendues pour le virus du papillome humain (HPV).
Le papillomavirus est un virus très répandu qui infecte les cellules de la peau et des muqueuses.
Il existe de nombreux types de HPV, dont certains sont responsables de verrues bénignes, tandis que d’autres peuvent entraîner des cancers, notamment du col de l’utérus.
Parmi ces derniers, l’HPV16 est particulièrement virulent et est à l’origine d’une grande proportion de ces cancers.
C’est en étudiant en détail le génome du HPV16 que les chercheurs ont fait une découverte surprenante : ce virus nous aurait été transmis par l’Homme de Néandertal.
Grâce à des analyses génétiques poussées, les scientifiques ont retracé l’évolution de l’HPV16 et ont établi un lien étroit avec les Néandertaliens.
Il semblerait qu’une forme ancestrale du virus ait infecté l’ancêtre commun de l’Homme moderne et de Néandertal.
Par la suite, le virus aurait évolué différemment chez les deux espèces.
Lorsque les Hommes modernes ont quitté l’Afrique et ont croisé les Néandertaliens, ils auraient contracté une forme plus agressive du virus, qui s’est ensuite répandue à travers le monde.
Pourquoi cette souche de HPV est-elle plus dangereuse ?
Plusieurs hypothèses sont avancées :
- Coévolution avec les Néandertaliens: Le HPV16 a coévolué avec les Néandertalais pendant des centaines de milliers d’années, ce qui lui a permis de développer des mécanismes d’adaptation efficaces pour survivre et se multiplier dans l’organisme humain.
- Gènes néandertaliens: Les gènes néandertaliens présents dans le génome de certains humains modernes pourraient les rendre plus vulnérables à l’infection par le HPV16 et augmenter le risque de développer un cancer.
- Échappement au système immunitaire : Le HPV16 aurait développé des stratégies pour échapper à notre système immunitaire, favorisant ainsi les infections chroniques et le développement de cellules cancéreuses.
Les risques associés à l'HPV
- Verrues cutanées : Ce sont des petites bosses sur la peau, souvent sur les mains ou les pieds, causées par des types de papillomavirus, qui ne sont pas sexuellement transmissibles.
- Condylomes (verrues génitales) : Ce sont des petites excroissances qui apparaissent sur les organes génitaux, l’anus, ou parfois autour de la bouche. Elles sont généralement indolores, mais peuvent être gênantes ou irritantes.
- Papillomatose respiratoire récurrente : C’est une maladie rare où des verrues se forment dans les voies respiratoires, pouvant rendre la respiration difficile ou altérer la voix.
- Dysplasie (modification des cellules) : Cela désigne des changements dans les cellules de certaines parties du corps, comme le col de l’utérus. Ces changements peuvent, avec le temps, devenir plus graves et se transformer en cancer.
- Lésions précancéreuses du col de l’utérus : Ce sont des changements anormaux dans les cellules du col de l’utérus, qui sont souvent détectés lors d’un test de dépistage (test Pap). Ces lésions peuvent se transformer en cancer si elles ne sont pas traitées.
- Cancers liés au HPV : Le papillomavirus, peut causer des cancers dans différentes parties du corps, comme le col de l’utérus, l’anus, la gorge, la bouche, le pénis, la vulve ou le vagin. Ces cancers peuvent se manifester par des douleurs, des saignements, des excroissances ou des difficultés à avaler.
La sensibilisation et les actions gouvernementales :
La vaccination contre les HPV
- La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est un élément clé de la prévention des cancers liés à ce virus, notamment le cancer du col de l’utérus.
- À partir de la rentrée 2024, une campagne nationale de vaccination sera mise en place dans les collèges publics et privés volontaires.
- Cette initiative vise à vacciner au moins 30 % des collégiens, offrant ainsi une opportunité de protection gratuite et accessible.
Les modalités de la campagne
- Les équipes mobiles de vaccination, composées de professionnels de santé qualifiés, se rendront dans les établissements scolaires.
- Les parents recevront un kit d’information, contenant des documents sur la vaccination et un formulaire d’autorisation parentale (nécessaire pour vacciner leur enfant).
- Les vaccinations se feront en deux doses, espacées de six mois.
La Surveillance et Évaluation
- Un suivi rigoureux sera mis en place pour surveiller les effets indésirables, avec des déclarations mensuelles à l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM).
- De plus, une évaluation de la campagne sera réalisée pour mesurer le nombre d’élèves vaccinés et l’impact de cette initiative sur la santé publique.
Le Dépistage du cancer du col de l’utérus
- En parallèle de la vaccination, le programme de dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse aux femmes asymptomatiques âgées de 25 à 65 ans.
- L’objectif est d’atteindre un taux de couverture de 80 % et de réduire l’incidence et la mortalité de ce cancer de 30 % en dix ans.
L’importance du dépistage précoce
- Le dépistage est crucial pour identifier les lésions précancéreuses, permettant ainsi une intervention rapide.
- Les actions mises en place comprennent la mobilisation des professionnels de santé pour encourager la participation et un suivi amélioré des résultats anormaux.
Les modes de participation
- Les femmes peuvent participer de manière spontanée ou recevoir une invitation à se faire dépister si elles n’ont pas consulté dans les délais.
- Le dépistage est sans frais, ce qui vise à réduire les inégalités d’accès.
La fréquence des tests
- Le programme prévoit deux frottis à un an d’intervalle pour les femmes de 25 à 29 ans, suivis d’un test tous les trois ans si les résultats sont normaux.
- Pour les femmes de 30 à 65 ans, un test HPV-HR sera effectué tous les cinq ans, débutant trois ans après un frottis normal.
(Sources : Ministère de la Santé et de l’accès aux Soins et Institut national du Cancer)
Les ressources fiables pour en savoir plus sur l’HPV :
- Ministère français de la Santé : Source officielle pour des informations générales sur la santé, incluant les HPV.
- Institut national du cancer (INCa) : Spécialiste des cancers liés aux HPV, offrant des données scientifiques approfondies.
- ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) : Référence pour tout ce qui concerne les vaccins contre l’HPV.
- Papillomavirus.fr : Site grand public pour une compréhension claire de l’HPV.
- Stop HPV Isère : Association locale proposant des informations de prévention et de soutien de l’HPV.